RÉCIT D’UN VOYAGE PAS COMME LES AUTRES

Février est une période idéale pour découvrir ce mystérieux pays qu’est la Birmanie. La chaleur est très supportable et la saison de la mousson est encore loin. Pourquoi mystérieux ? Parce que pendant des décennies ce pays est resté fermé au monde sous le régime de la junte militaire, jusqu’en 2016. Depuis, de plus en plus de gens ont envie de découvrir la spiritualité et la gentillesse légendaire de ce peuple et nous avons eu le privilège d’en faire partie.

Voici le récit de notre voyage et les raisons pour lesquelles nous avons eu un véritable coup de cœur pour la Birmanie.

 

RANGOON coup de cœur pour la Birmanie

Après un long voyage nous atterrissons à l’aéroport de Rangoon sous un soleil éclatant. Cette douce chaleur nous réconforte malgré notre fatigue. Mais nous ne souhaitons qu’une chose dans l’immédiat c’est d’aller nous reposer dans notre hôtel ou le meilleur accueil nous a été réservé. Nous ne tardons pas à sombrer dans un sommeil réparateur. A notre réveil la nuit est déjà là. Depuis la terrasse de l’hôtel une énorme cloche dorée se découpe dans le ciel sombre. Nous apprenons très vite qu’il s’agit du stûpa de la pagode Shwedagon. A cet instant précis, nous prenons conscience que nous sommes vraiment arrivés dans ce pays mythique appelé « la terre de l’or ».

Dès le lendemain, nous nous lançons à la découverte de Rangoon avec ses grandes avenues, ses bâtiments officiels pour lesquels l’influence de l’architecture anglaise ne fait aucun doute. Nous visiterons aussi son marché couvert, les petits commerces qui proposent de la « food street » à tous les coins de rue et cet havre de paix qu’est le lac Kandawgyi en plein centre urbain. Nous finissons par la découverte des temples et des pagodes qui provoquent un vrai choc culturel.

 

AU NORD coup de cœur pour la Birmanie

Nous poursuivons notre voyage en se dirigeant tout au Nord du pays vers la ville de Mandalay, celle des artistes et des artisans. Des centaines de bouddhas en marbre sont sculptés en pleine rue. Tous les visages des sculpteurs sont recouverts de poussière de roche, ce qui leur donne un air étrange. Plus loin, d’autres fabriquent de gigantesques bouddhas en bronze et on est surpris de découvrir les techniques de fabrication. D’autres artisans expriment leur talent dans des sculptures en bois ou la fabrication de tapis. Le marché très riche en fruits et légumes offre une explosion de couleurs et de senteurs. coup de cœur pour la Birmanie

C’est ici que nous découvrons un plat très prisé en Asie, les œufs de cent ans. Ils s’obtiennent en laissant vieillir les œufs dans des conditions très particulières qui provoquent un processus chimique qui change leur texture, leur couleur et leur goût. Pour se faire, les birmans utilisent du fumier de cheval et de la cendre… Puis soudain, nous découvrons avec surprise qu’un train passe au milieu du marché, juste le temps pour les commerçants de débarrasser la voie !

Mandalay est aussi le haut lieu du marché du jade, c’est ici qu’il faut faire ses achats. La visite des diverses temples et pagodes dans, et à la périphérie de la ville, suscite un émerveillement permanent. D’un point de vue général, la visite des lieux religieux sera le point fort durant tout ce voyage quelle que soit la région visitée.

 

A L’OUEST coup de cœur pour la Birmanie

Nous quittons Mandalay pour rejoindre Bagan en descendant le fleuve Irrawaddy, considéré comme le fleuve nourricier de la Birmanie. Durant tout ce parcours qui dure une journée, nous observons depuis notre bateau la vie rurale des gens qui vivent sur les rives. Nous faisons escale dans un de ces petits villages pour rencontrer les habitants qui nous accueillent avec une grande gentillesse et des visages souriants.

Nous arrivons à Bagan au soleil couchant, lieu magique, chargé d’histoire ou environ 2000 pagodes sont dispersées dans la plaine. La balade au milieu de ces édifices est tout simplement envoutante. C’est ici que nous découvrons également le travail de la laque depuis la création d’un objet en bambou jusqu’au séchage de la laque en multiples étapes.

 

A L’EST 

Nous prenons ensuite la direction du lac Inle, un monde aquatique avec des villages sur pilotis et de multiples piroguiers qui travaillent inlassablement. Les uns récoltant le varech et d’autres péchant avec des nasses coniques très typiques. Plus tard, nous comprenons que le varech est utilisé comme substrat pour cultiver principalement des tomates, dans des jardins aménagés sur l’eau du lac. Etonnant !

L’activité artisanale y est également présente. Ainsi nous découvrons avec surprise que c’est ici que la haute couture s’approvisionne en tissus de fibres de lotus. Les ateliers de tissage sont une curiosité comme le sont aussi les ateliers du travail de l’argent ou ceux de fabrication des « cheroots », le cigare traditionnel birman. Ils se composent d’un mélange de tabac, de quelques herbes broyées, de miel, d’alcool de riz, de mélasse et de pulpes de fruits. De retour en France, certains de nos amis ont apprécié de fumer cela !

Nous ne voulons pas quitter cette région sans aller admirer la grotte de Pindaya où ont été installés 8097 bouddhas de toutes tailles. Une fois à l’intérieur, on ne sait plus où donner de la tête tellement la grotte est illuminée par la présence de cet or sur les bouddhas. C’est étrange et fascinant…

 

CHEZ LES « LONG NECK »

Nous partons ensuite à Loikaw par un long trajet en pirogue, où par endroits les jacinthes aquatiques ont envahi la surface de l’eau au point d’empêcher la pirogue de progresser. Ce fut un grand moment, mais notre batelier maitrisait parfaitement la situation. La campagne sur ce parcours offrait des paysages sublimes et reposants.

Le lendemain nous avons fait une incursion dans l’état Kayah, peu visité par les touristes. Par conséquent, leurs traditions et leur mode de vie est resté intact. Nous avons pu échanger avec la tribu dite des « long neck », ces femmes au coup très allongé depuis leur plus jeune âge par l’empilement progressif d’anneaux métalliques. Elles en sont très fières.

Nous avons pu également observer la préparation d’un mariage où il nous a été très aimablement proposé une chope d’une boisson inattendue à base de mil fermenté… étrange… Ensuite, le déjeuner chez l’habitant fut aussi l’occasion de découvrir les conditions de vie de cette ethnie.

 

NOTRE AVIS

Enfin, nous avons bouclé ce circuit par un retour à Rangoon où nous avons eu le temps de faire quelques emplettes supplémentaires avant de se préparer au retour.

Ce voyage sera un souvenir inoubliable. Malgré le charme et les splendeurs de ce pays, ce qui nous aura le plus marqué finalement, c’est bien la gentillesse des gens en toutes circonstances. Ce peuple a été marqué par un isolement forcé pendant des décennies et il nous est apparu comme une évidence qu’ils éprouvent un réel plaisir à pouvoir enfin échanger avec les visiteurs. Du coup, ce plaisir a été largement partagé.

Nous vous avons donné envie de partir ? Pour réserver ce fabuleux voyage, c’est  ici !

Par Véronique et Alain

Publié le 10 mars 2021 dans Récits de voyage – Le blog d’ACDP